La Colombie, cet eldorado

C’est avec plaisir que j’ouvre aujourd’hui une série de plusieurs articles dédiés à un pays qui m’est très cher: la Colombie. Je n’y avais jamais mis les pieds jusqu’à il y a 2 ans et demi, mais les 2 voyages que j’y ai effectués et les 5 mois que j’y ai passés ont suffit à en faire mon (l’un de mes?) pays d’adoption. Il faut dire que je l’ai découvert dans des conditions optimales puisque mon amoureux est Colombien, il a grandi là-bas et toute sa famille y vit encore. J’ai eu la chance de m’immerger totalement dans la culture locale: cuisine, musique, séries télé, expressions… Tout y est passé et j’ai adoré!

Je ne sais même pas par où commencer pour vous en parler en restituant tellement j’ai peur de ne pas rendre justice à la magie qui y règne. La beauté saisissante des paysages? La gentillesse inouïe des Colombiens? Ce sens de l’hospitalité inégalé? Les nuances azur de la mer chaude? La splendeur des villes coloniales? La majesté de la végétation? La douceur de vivre omniprésente? L’ambiance festive viscéralement latine? La Colombie, c’est tout ça et bien plus à la fois.

En atterrissant à Bogota, le ton est donné: « bienvenue à l’aéroport de Bogota-El Dorado », annonce l’hôtesse de l’air. La Colombie est une terre à la richesse incroyable qui a alimenté les mythes les plus fous des siècles durant, dont celui du fameux El Dorado. Pour le meilleur et pour le pire… Il est vrai que c’est une destination peu commune car on l’associe généralement à la drogue et à la violence. C’est malheureusement une réalité: entre les groupuscules de guérilla, les paramilitaires, les narcos et les politiques corrompus, la Colombie n’est pas le plus tranquille des pays. Je me souviens d’ailleurs avoir été frappée face à tant de gentillesse: comment un peuple si chaleureux et si joyeux peut-il cacher tant d’atrocités et de souffrance? La réponse est simple: il n’existe pas une, mais plusieurs Colombie.

La grande majorité du pays est absolument sans risque, il suffit de connaître les zones où la guerre fait rage et de les éviter soigneusement. C’est très facile car elles ne sont pas nombreuses! Une fois que l’on a pris cette précaution, on bénéficie d’un pays très peu touristique aux mille trésors et à l’authenticité rare.

Lors de mes différents voyages en Colombie, nous avons passé beaucoup de temps en famille ou entre amis, ce qui a forcément ralenti le rythme de notre découverte. Il me reste encore beaucoup à voir car la Colombie a tant à offrir! Terre de contrastes s’il en est, elle renferme tout et son contraire: sommets enneigés et îles des Caraïbes, jungle amazonienne et puissantes villes surdéveloppées, cités coloniales et territoires indigènes, forêt moites et déserts arides, plages désolées du Pacifique et carnaval endiablé à Barranquilla… Comme un concentré d’Amérique latine filtré par cette essence colombienne que l’on retrouve partout: le sourire.

J’ai été surprise de voir à quel point les Colombiens ne se ressemblaient pas entre eux. Ils sont le fruit de multiples mélanges entre les tribus indigènes, les colons Espagnols, les esclaves noirs et l’immigration libanaise du XXème siècle. Noirs, blonds aux yeux bleus, métisses, améridiens: difficile de repérer les Colombiens à première vue (on m’a même prise pour une Colombienne à quelques reprises, moi la Française 100% pur beurre, c’est pour dire!). Pourtant, ils se reconnaissent entre eux en un coup d’œil grâce à une série de codes bien à eux que je continue d’apprendre tous les jours avec fascination. Parce qu’avoir un peu de Colombie avec moi au quotidien, c’est comme garder un porte-bonheur au fond de mon sac :)

Alors, vous embarquez avec moi?