Chefchaouen, la perle bleue du Maroc

Chefchaouen, ce rêve bleu

Quand j’ai pénétré dans l’enceinte de la médina de Chefchaouen, je suis immédiatement tombée sous le charme de ce village aux tons bleutés. J’ai été happée par la beauté de ce lieu extraordinaire, par ses airs de province hors saison, par l’amabilité des habitants.

A l’entrée du souk, quelques rues animées où se mélangent les vendeurs de laine, de babouches, d’olives ou d’aromates. Un âne qui passe de temps à autre. Et puis, plus on s’enfonce dans ce labyrinthe monochromatique, plus on entre dans une quiétude presque méditative. Ici, un artisan qui se nettoie consciencieusement les mains dans la fontaine publique. Là, quelques passants qui déambulent à une allure tranquille, absorbés dans leurs pensées. Au fur et à mesure que le jour se fane, le bleu des murs s’infuse de mauve.

Chefchaouen, un village accueillant

L’hospitalité semble être le maître mot du nord du Maroc. A Chefchaouen comme à Tanger, j’ai baigné dans une hospitalité empreinte de respect et de chaleur. J’ai été arrêtée à plusieurs reprises de la manière la plus bienveillante qui soit (bien loin de l’agressivité marrakchi) et ai partagé balades et repas avec des habitants de Chefchaouen.

Un matin, autour d’un petit-déjeuner, je fis la connaissance d’un rabaty ayant vécu et travaillé au Qatar. Une heure plus tard, nous arpentions les rues du marché, en dehors de la médina. Le soleil était à son zénith et caressait de ses rayons les étals de fruits et de légumes. Un botte de coriandre, trois oignons, un kilo de tomates, cinq-cent grammes de bœuf. Je laissais faire le connaisseur. Une fois les emplettes effectuées, nous rejoignions chez eux deux de ses amis et laissions tranquillement le tagine sur le feu pendant que nous partagions un thé à la menthe. Sur le toit-terrasse, entre deux poteries fraîchement moulées et mises à sécher au soleil. Avec à nos pieds, la médina de Chefchaouen qui brillait de ses reflets bleus.

Comment aller de Tanger à Chefchaouen

Pour aller de Tanger à Chefchaouen, j’ai d’abord pris un bus depuis la gare routière de Tanger jusqu’à Tetouan. Une fois là-bas, j’ai rejoint le parking des taxis collectifs juste en face et ai très rapidement trouvé une voiture allant à Chefchaouen. Ne vous attendez pas à du confort: le bus est bien plus confortable que le taxi car celui-ci ne part qu’avec deux personnes sur le siège passager à l’avant et 4 personnes à l’arrière. Attendez-vous donc à être très serrés! Vous pouvez aussi payer le double pour avoir deux places, ce n’est pas un luxe et ce n’est pas bien cher. Si mes souvenirs sont bons, j’ai mis environ 3h pour faire tout le trajet.

Comment aller de Chefchaouen à Fès

Pour aller de Chefchaouen à Fès, j’ai d’abord pris un taxi au sortir de la médina jusqu’à la gare routière. Cela m’a couté environ 10 dirhams. Ensuite, j’ai pris un bus direct pour Fès. Précisez si vous avez des bagages ou non, car il faut acheter un ticket supplémentaire pour les mettre dans la soute le cas échéant. Le tarif reste de toute façon assez bas. D’une manière générale, j’ai trouvé qu’il était agréable, sûr et pratique de voyager en bus au Maroc, aucune crainte à avoir à ce niveau-là.